François de Malherbe (1555-1628)

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L'œuvre poétique de François de Malherbe, peu abondante, se compose d'odes, de stances, et de sonnets. C'est un poète de cour qui débute sa carrière avec l' Ode à Marie de Médicis " et qui cultive la louange officielle. Il compose également plusieurs poèmes plus personnels. Vers 1605-1627, Malherbe vit à Paris. Il est alors considéré comme le chantre de la pureté de la langue et de la correction grammaticale. Ses perceptions esthétiques finirent par s'imposer au cours du XVIIe siècle et Boileau lui rendit hommage dans son Art poétique en s'exclamant :   

"Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, 

Fit sentir dans ses vers une juste cadence, 

D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir, 

Et réduisit la muse aux règles du devoir. 

ffPar ce sage écrivain la langue réparée

N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée ;

Les stances avec grâce apprirent à tomber, 

Et le vers sur le vers n'osa plus enjamber. 

Tout reconnut ses lois ; et ce guide fidèle 

Aux auteurs de ce temps sert encore de modèle. 

Marchez donc sur ses pas ; aimez sa pureté 

Et de son tour heureux imitez la clarté". 

BOILEAU, Art poétique, I, vers 131 à 142, 1674

 

 

À Caliste 

Il n'est rien de si beau comme Caliste est belle : 
C'est une œuvre où Nature a fait tous ses efforts, 
Et notre âge est ingrat qui voit tant de trésors, 
S'il n'élève à sa gloire une marque éternelle. 
La clarté de son teint n'est pas chose mortelle : 
Le baume est dans sa bouche et les roses dehors ; 
Sa parole et sa voix ressuscitent les morts, 
Et l'art n'égale point sa douceur naturelle. 
La blancheur de sa gorge éblouit les regards ; 
Amour est en ses yeux, il y trempe ses dards, 
Et la fait reconnaître un miracle visible. 
En ce nombre infini de grâces et d'appas, 
Qu'en dis-tu, ma raison ? crois-tu qu'il soit possible 
D'avoir du jugement, et ne l'adorer pas ? 

François de MALHERBE, 1609 

 

Au Roi, sonnet 

Qu'avec une valeur à nulle autre seconde, 
Et qui seule est fatale à notre guérison, 
Votre courage mûr en sa verte saison 
Nous ait acquis la paix sur la terre et sur l'onde : 
Que l'hydre de la France en révoltes féconde, 
Par vous soit du tout morte, ou n'ait plus de poison, 
Certes, c'est un bonheur dont la juste raison 
Promet à votre front la couronne du monde. 
Mais qu'en de si beaux faits vous m'ayez pour témoin, 
Connaissez-le mon roi, c'est le comble du soin 
Que de vous obliger ont eu les destinées. 
Tous vous savent louer, mais non également : 
Les ouvrages communs vivent quelques années : 
Ce que Malherbe écrit dure éternellement. 

François de MALHERBE, 1630 

 

Pour en savoir plus :  
PONGE (Francis), Pour un Malherbe, Gallimard, 1965,  
BRUNOT (Ferdinand), La doctrine de Malherbe, Armand Colin, 1969. 
Les oeuvres de François de Malherbe ont été publiées chez Gallimard, par Antoine Adam, dans la collection de la Pléïade.